L'époque où les habits ne servaient qu'à protéger du froid ou de la chaleur est loin. Devenus un moyen d'exprimer sa personnalité, les vêtements commencent, en parallèle, à faire l'objet d'une réflexion environnementale. Pour preuve, les appels au boycott du "Black friday", en novembre dernier. Il faut dire que le phénomène des modes, conjugué à une chute des prix du textile, a mené à une surconsommation lourde de conséquences. En Europe, selon un rapport du Parlement européen publié début 2019, la mode est désormais le quatrième secteur le plus polluant après le logement, l'alimentation et les boissons, et le transport. À tel point qu'à l'été 2019, 32 industriels de la mode ont signé un Fashion Pact (pacte de la mode) visant à réduire l'impact environnemental du textile. Objectif : parvenir à zéro émission nette de CO2 d'ici à 2050. En attendant, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) rappelle que "c'est à nous tous d'agir !" . Par exemple en achetant moins d'habits ou en les donnant en fin d'utilisation.
1) Des volumes d'achats qui explosent
L'augmentation du nombre de collections par an et la baisse des prix (-36 % en 15 ans en Europe) poussent à acheter toujours plus de vêtements… et à les jeter plus vite. C'est le cas surtout dans les pays émergents : en Chine, le nombre de fois où les habits sont portés est passé, en 15 ans, d'un peu plus de 200 à 62 fois.
2) Leur fabrication est très gourmande en eau
La production de textiles (culture du coton compris) nécessite environ 93 milliards de m3 d'eau par an. Sans compter les lavages
3) Les vêtements parcourent le monde entier
Production de matière première dans un pays, fabrication des articles dans un autre, transport et livraison sur un continent différent, élimination en fin d'utilisation… Au cours de leur cycle de vie, la plupart des vêtements voyagent, ce qui engendre des rejets de gaz à effet de serre qui s'ajoutent à ceux, déjà importants, générés lorsqu'ils sont fabriqués. La mode émet 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année contre, par exemple, 0,532 pour les vols internationaux.
4) Le secteur est le deuxième émetteur de plastiques dans les océans
Les textiles polluent cours d'eau et océans en raison des pesticides utilisés pour la culture des matières premières, des éléments chimiques liés à la teinture et à la fabrication (plomb, mercure…) et des microfibres platique libérées lors du lavage des tissus synthétiques (polyester, nylon, acrylique) par les particuliers.
5) les tissus sont très peu recyclés
Beaucoup d'habits finissent dans des décharges ou incinérés. Ce qui induit des émissions de méthane (dues à leur décomposition) dans le premier cas, et de CO2 dans le deuxième. Le peu qui est recyclé (12,1%) est surtout changé en matériau isolant, chiffons ou rembourrage de matelas, car les technologies qui aideraient à recycler les vêtements en fibres vierges sont encore peu développées.
Un article issu du n°1229 de Science & Vie
Assez peu médiatisé l'industrie du textile est pourtant l'une des plus polluantes.
Il est temps d'aprendre a moins acheter, d'acheter responsable mais aussi d'épuiser nos vêtements jusqu'au bout.
A Beauvais, il est facile de trouver de vêtements : Ressourcerie Les Ateliers de la Bergerette , Emmaüs Beauvais
APF France handicap mais aussi d'autres moins connues Daara Dji Asso qui se situe 1 rue de Clairefontaine près du Le Tcho Café. Les dons ont lieu les seconds samedis de chaque mois.
Vous pouvez aussi déposer ou acheter des vêtements pour une seconde vie à l'association Afib beauvais rue St Quentin (près du Collège Michelet)
N'hésitez pas à leur rendre visite sur place, tous sont très sympathiques.